Cote g226 - vol. 5 - f°125 - Recto - 
f°125 - Verso | f°126 - Recto*
* * mon épicier .
Est-il quelque chose de plus suave que cet homme qui casse du sucre depuis l’aube, qui
répète cinq cents fous par jour : Et avec cela Monsieur ; c’est tout ce qu’il vous faut ? il est
fait à mon image, dieu lui a donné l'or sublime, il possède les mêmes organes que ma
chère personne. il dort, il boit, il mange, il digère et – tour d'ivoire – il a dans son arrière
boutique une femme — une femme à lui — qui, sur les onze heures, minuit, — quand les
volets sont mis, } frissonne sous l'éclat de sa prunelle ardente et l'appelle Théodore,
c'est - dire : présent de dieu !
Louis Pollet
figaro 6 sept. 1859
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* *
Fibre
2 vibre
en moi !
âme
1 clame
en toi ! Siméon Chaumier
Dythirambe
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* * Figaro 27 janvier 1856.
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De lourdes souris souris grouillent au fond de moi, comme des crapauds dans un cloaque
herbeux. je serai guéri de mon mal quand dieu m'aura guéri de la vie !
Depuis que ma maîtresse est partie à Versailles, je n'aime plus la musique et j'aime moins les
vers ; de lourds mais grouillent au fond de moi .
je suis allé troix fois au Cimetière montmartre : la dernière fois il m'a semblé que le smorts
croassent sous la terre comme des crapauds dans un cloaque herbeux.
J'ai lu de mauvais vers sur une tombe. je ne voudrais pas qu'on écrivit de mauvais vers sur ma
tombe. Cependant je voudrais être mort, car alors je serais guéri de mon mal.
La douleur m'a rendu méchant, le désespoir m'a rendu athée. je ne ferai plus l'aumône à
la vieille cul de jatte qui mendie chaque soir au coin de la rue de la chaussée d'antin ;
et je croirai en dieu quand dieu m'aura guéri de la vie !
Catulle Mendès
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* * Boulevard 2 Mars 1862