Lettres originales de Mirabeau Ă Sophie,
recueillies par Manuel., 1792
- « monMon cœur se serre &et se gonfle alternativement au point qu’il semble vouloir éclater
ou s’élancer hors de moi. Cela est précédé
d’un froid glaçant qui aussi vite que
la pensée se porte d’une extrémité du corps à l’autre &et me comprime le cerveau
jusqu’à m’hébéter. Si les lettreslarmes1 ne venaient pas, je crois que j’expirerais. »
(ttomet. 1er., ppagep. 48)
- « J’ai toujours été convaincu qu’une amitié vive était elle-même une espèce d’infidélité
non pas criminelle mais
qui décèle la faiblesse de l’amour. » ilIl est jaloux d’une
amie de Sophie -. « taTa langue, ta langue parfumée quand elle erre sur mes
lèvres me trouble mille fois plus que je ne le fus
jamais par le dernier degré
du plaisir dans les bras d’une autre femme. » Réf. bibl.
- « lorsqueLorsque je me couche je ne manque pas de te faire ta place ; je me pousse
tout près du mur &et laisse un gdgandgrand vuide dans mon petit lit »—. « lorsqu'onLorsqu'on
ne peut plus faire tout le bonheur de ce qu’on aime on doit en faire2 le bonhe
le malheur. » (p.page 121)
- farcesFarces de MeMadameMme de Mazarin à SteSainte-Marie de la Bastille. (p.page 134)
- « Je ne voudrais pas que tu négligeasses ton italien – ce charmant idiome
si propre à exprimer l’amour. » Il l’engage à faire des ... extraits
de ses lectures, s’inquiète beaucoup de sa fille. – milleMille préceptes d’hygiène
sensés.  (ttomet. 2, p.pages 96)
- Il veut que sa fille monte Ă cheval, manie
les armes (p.page 104). « ilIl faut qu’ainsi que toi, elle soit homme &et paraisse
femme. » Réf. bibl.
- Exemples infâmes des lettres de cachet. (p.page 204)
- MeMadameMme de Monnier avait un nez à la Roxelane. (p.page 255)
- À propos d’une lettre de Sophie qu’il fallait rendre : « je ne puis pas
même la brûler &et en avaler les cendres. Mais je l’ai lue cent fois,
je l’ai respirée, je l’ai pompée ; elle est gravée dans mon cœur en
traits de feu, de feu inextinguible,
immortel comme mon amour. » (p.page 306)
- « leLe bon sens n’est précisément que l’absence de toute passion ou l’absolue nullité. Si cette privation entière de toute sensibilité procure qquesquelques avantages personnels il n’en est pas moins vrai qu’elle fait &et fera à jamais des hommes autant de fardeaux à peu près inutiles à la société &et bons tout au plus3 à croupir dans la fange de la servitude. Sois bien sûre, mon adorable Fanfan, quand tu entendras dire que le bon sens vaut mieux que l’esprit &et que le génie, que l’homme qui parle ainsi est un sot ou un envieux plein d’orgueil, qui insinue modestement qu’il a au fond plus d’esprit que les hommes les plus illustres de tous les siècles. »Réf. bibl.
Bon Senssens
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