- Ainsi le gouvernement toujours avec la même force absolue sera dans son
minimum
de force relative ou d'activité. (p. 117)
- Plus le gouvernement se relâche à mesure que les magistrats
se multiplient ; - plus le peuple est nombreux, (plus il y a de
volontés particulières) plus la force réprimante
doit augmenter ;
or plus l'état s'agrandit, plus le gouvernement
doit se resserrer.Réf. bibl.
- L'art du législateur est de fixer le point où la force et la volonté du
gouvernement, toujours
en proportion réciproque, se combinent dans le
rapport le plus avantageux à l'état. Réf. bibl.
- Division des gouvernements.
Lorsque le souverain commet le dépôt du gouvernement à tout le peuple ou à la plus grande partie du peuple en sorte qu'il y ait plus de citoyens magistrats que de citoyens simples particuliers : démocratie ; si le gouvernement est resserré entre les mains d'un petit nombre il y a plus de simples citoyens que de citoyens magistrats : aristocratie  ; si tout est concentré entre les mains d'un magistrat unique d'où les autres tiennent leur pouvoir : monarchie.Réf. bibl. La forme du gouvernement est indifférente.
- Ces trois formes peuvent se varier et se combiner à l'infini : il n'y
a point de
meilleure forme de gouvernement, absolue. (p. 121)
- La meilleure d'abord semble la démocratie, et cependant
que d'inconvénients (v. p. 123-125). « Rien n'est plus dangereux que
l'influence des intérêts privés dans les affaires publiques, et l'abus
des
lois par le gouvernement est un moindre mal que la corruption du
législateur, suite infaillible de
vues particulières. » - « À prendre le
terme dans la rigueur de l'acception, il n'a jamais existé de véritable
démocratie, et il n'en existera jamais. Il est contre l'ordre naturel
que le grand nombre gouverne et que le petit soit gouverné. »
S'il y avait un peuple de
dieux, il se gouvernerait démocratiquement.
Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. Réf. bibl.
- Aristocratie, trois formes : naturelle, élective, héréditaire. C'est leur
ordre historique, selon J.-J. Rousseau. - La première ne convient qu'à des peuples
simples, la troisième est le pire de tous les gouvernements. (J.-J. Rousseau ne dit pas pourquoi.) La troisième
est le meilleur : c'est l'aristocratie
proprement dite. Cette forme
comporte une certaine inégalité de fortune pour qu'en général
l'administration des affaires publiques soit confiée à ceux qui peuvent
le
mieux y donner tout leur temps. Réf. bibl.
- Monarchie : ici, au lieu qu'un être collectif représente un individu c'est l'individu qui représente un être collectif - est le gouvernement qui a le plus de vigueur - prépondérance excessive de la volonté particulière. - Dans un gouvernement républicain le mérite élève les hommes, dans une monarchie l'intrigue.(p. 135)