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Ă bienheureuse demeure de la citĂ© cĂ©leste ! jour Ă©clatant de lâĂ©ternitĂ© que la
nuit nâobscurcit jamais et que la vĂ©ritĂ© souveraine Ă©claire perpĂ©tuellement
de ses rayons, jour immuable de joie et de repos que nulle vicissitude
ne trouble !
Oh ! que ce jour-lĂ nâa-t-il lui dĂ©jĂ sur les ruines du temps, et de tout
ce qui passe avec le temps !
il luit pr les saints dans son Ă©ternelle splendeur ; mais nous voyageurs
sur la terre nous ne le voyons que de loin, comme Ă travers
un voile
les citoyens du Ciel en connaissent les dĂ©lices mais les fils dâĂve
encore exilĂ©s gĂ©missent sur lâamertume et lâennui de la vie prĂ©sente
les jours ici-bas sont courts et mauvais pleins de douleurs et
dâangoisses
lâhomme y est souillĂ© de beaucoup de pĂ©chĂ©s, engagĂ© dans beaucoup
de passions, agité par mille craintes embarrassé de mille soins
emporté ça et là par la curiosité, séduit par une foule de chimÚres
environnĂ© dâerreurs, brisĂ© de travaux, accablĂ© de tentations, Ă©nervĂ© de
délices, tourmenté par la pauvreté.
Oh ! quand viendra la fin de ces maux ? quand serai-je délivré
de la misérable servitude des vices ! quand me souviendrai-je
Seigneur, de vous seul ? quand goûterai-je en ⊠vous une
pleine joie ? (liv III C. 48) -
les étoiles sont tombées du ciel ; moi, poussiÚre que dois-je
donc attendre ?
des hommes dont les Ćuvres paraissaient louables sont
tombĂ©es aussi bas quâon puisse tomber et jâai vu ceux qui se
nourrissaient du pain des anges faire leurs délices de la pùture
des pourceaux. (liv III Ch XIV) -
une foule de pensĂ©es diverses mâont assailli et de gdes
terreurs agitent mon Ăąme. ( III. 23)